jeudi 9 juin 2011

L'entrevue avec le président Michel Joseph Martelly maintenant sur youtube

mercredi 8 juin 2011

Visite de Michel Joseph Martelly à Kenscoff
Le nouveau président réalise une promesse électorale

Andréanne Larouche, collaboration spéciale
Le président Martelly, accompagné du député Gustave,
de la commune de Kenscoff. Photo : Richard Leclerc
De passage à Furcy, dans la commune de Kenscoff, le nouveau président de la république dHaïti, monsieur Michel Martelly, est venu inaugurer un marché qui permettra aux marchands locaux davoir un tout nouvel espace pour vendre leurs produits. Cette annonce vient concrétiser une promesse faite durant sa campagne électorale.
Toutefois, monsieur Martelly a fait une sorte de mea culpa, en reconnaissant quil ny a pas encore eu beaucoup de changements sur le plan politique depuis le début de son mandat. « Cest pourquoi, jai bien hâte à la ratification du nouveau Premier ministre, quon a proposé, et qui doit normalement avoir lieu cette semaine », avoue-t-il.
En attendant, monsieur Martelly précise qu’il doit quand même prendre certaines décisions pour essayer de faire avancer le pays. Il travaille donc à l’établissement du programme Fonds national d’éducation, afin d’encourager la formation des jeunes Haïtiens. Pour lui, il s’agit d’un élément clé et primordial de la reconstruction du pays.
À l’approche de la saison des cyclones, monsieur Martelly se soucie également de certaines zones à risques. Prévenir et limiter les dégâts devient une autre priorité. « Particulièrement à la frontière dominicaine, la situation est préoccupante. Il faudra probablement obtenir l’aide de la MINUSTA, Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haїti, afin de fournir davantage de support à la population », ajoute-t-il.
Un jeune observe deux adjoints du président, qui
veillent aux derniers détails avant l'arrivée de leur patron.
Photo : Richard Leclerc
Cependant, il garde espoir et estime être sur une bonne voie depuis son élection. En collaboration avec les élus locaux, il espère pouvoir travailler à rendre certaines zones plus dignes. «Par exemple, aujourd’hui, je suis très fier de venir inaugurer les locaux de ce marché public», explique-t-il.
Monsieur Martelly profite de l’occasion pour lancer un appel aux Haïtiens installés au Québec. Il tient d’abord à remercier les Québécois pour leur dévouement envers Haïti, surtout à la suite du séisme de l’an dernier. «Il y a une véritable relation d’amour entre Haïti et le Québec. Mais nous faisons maintenant de notre mieux pour que les Haïtiens partis s’établir à l’étranger reviennent ici, dans un pays plus sécuritaire et plus prospère», conclut-il.

lundi 6 juin 2011

Retour inopiné...

Contre toute attente, nous voilà déjà de retour. Le problème général d'accès à Internet, doublé par le bris définitif de mon adapteur de recharge de MacBook auront eu raison de ma patience. Je devais en effet, à travers ce voyage de deux semaines à Haïti, terminer de corriger les travaux de mes étudiants, avec des notes à remettre cette semaine, mais aussi suivre à distance mes dossiers publicitaires qui me permettent de gagner ma vie et c'était devenu impossible.

C'est donc à regret qu'Andréanne et moi avons quitté Haïti aujourd'hui. En plus de décevoir Andréanne, j'ai aussi déçu les étudiants, forcément. Nous avons quand même convenu de continuer la formation à distance. Le groupe du matin est avantagé puisque j'ai pu les rencontrer une dernière fois ce matin et leur donner une formation pour accéder à Skype. Je leur ai demandé de transmettre ces indications au groupe de l'après-midi.

Disons que j'ai fait quelques tentatives dimanche soir et encore lundi matin, avec un ordi portable que m'a prêté le Père Cico, installé dans son bureau pour améliorer l'accès à Internet. Même là, les problèmes de communication persistaient, dans ce qu'on pourrait appeler l'environnement idéal de l'endroit. Cette semaine, la formation se serait poursuivie dans une école mieux équipée sur le plan informatique, où nous avons pris la photo de groupe ce matin, mais là encore, j'avais de la difficulté à naviguer sur facebook


Des contrats en péril, la difficulté de naviguer alors que j'étais là pour faire une formation sur Internet, mon Mac stérile, tout cela aura eu raison de ma patience.


À suivre quand même au cours des prochains jours, un retour sur le week-end que nous avaons passé dans cette belle région montagneuse d'Haïti... et même notre rencontre avec le Président Martelly! Andréanne a fait une entrevue exclusive que j'ai filmée et qui est maintenant accessible en cliquant ici.

Dernière heure : voici des nouvelles d'Haïti... excusez l'anglais! Toutes ces pluies diluviennes expliquent en partie le problème de communication que nous avons pu vivre cette dernière semaine. 



samedi 4 juin 2011

Sixième journée

Nous attendons le député pour notre balade du samedi. Bon, je me suis rendue compte d'une autre différence culturelle ce matin. On nous sert du gruau pour souper, mais surtout du spaghetti pour déjeuner!
 

Nous nous rendons finalement dans les hauteurs de Kenscoff, à l'hôtel-ranch Moncel. La route pour s'y rendre est horrible, mais l'endroit est magnifique. Nous visitons de bien belles chambres et de superbes jardins. Je réussis même à monter à cheval. Nous mangeons sur place avec Michelle et le député. Le repas, avec du poisson grillé, est excellent, mais le retour est pénible!

Nous revenons donc à l'hôtel. Nous souhaitons nous racheter du rhum et de la bière pour finir la journée. Nous attendons après Michelle et le député qui veulent nous accompagner pour cette simple course. Cependant, nous nous retrouvons à faire tout un grand tour de plus de deux heures pour faire ces achats. Nous revenons à l'hôtel à 6 heures! 


Richard se met aux corrections pendant que je me rends jeter un coup d'oeil au cinéma improvisé qui se tient presque chaque soir pour les jeunes dans les locaux de l'association. J'en profite aussi pour aller rendre visite à l'animateur qui s'occupe de la radio communautaire, qui est située juste à côté de la salle de projection.

La soirée se termine dans la chambre, avec un livre, Richard... et un verre de rhum :)   

vendredi 3 juin 2011

Quatrième et cinquième journée

La quatrième journée commence... sous la pluie! C'est qu'une tempête tropicale s'abat sur cette zone de l'Atlantique. À tel point que des étudiants ne peuvent se rendent à l'auberge pour le cours. De plus, la mauvaise température entraîne de nombreuses pannes d'électricité et d'Internet. Pas facile ! Même la caméra photo de Richard est abimée lorsqu'il l'échappe par terre. Cependant, nous recevons la visite du députe de St-Marc, Altesse Toussaint. Il nous propose de terminer notre séjour en donnant un séminaire de deux jours sur le bord de la mer à St-Marc. Même le députe Gustave veut nous y accompagner.
  
Nous croisons finalement brièvement le père Sico et sa sœur Michelle. Elle vient prendre relève de la brave Mireille, qui s'occupait de nous depuis notre arrivée. Après notre troisième journée complète de cours, nous terminons la soirée... autour d'un verre de rhum a l'hôtel! Richard travaille pendant que je lis, car ma connexion Internet sur mon I-Pad n'est pas évidente. Je ne suis donc pas aussi fonctionnelle que  lui.


Bon, jour 5 à Kenscoff, il fait un peu soleil ce matin. Et sur quatre groupes, quatre blogues sont finalement lancés! Par contre, dès l'heure du midi, la pluie arrive et l'électricité s'en va! Les étudiants de l'après-midi commencent à perdre patience car plus rien ne va, même la connexion Internet. Richard craint même d'avoir brisé son fil de recharge pour l'ordinateur. Bref, seulement un groupe sur six réussit à ouvrir son blogue.


Dès le cours terminé, Richard descend chez le père Sico pour essayer de lui parler. Nous devons attendre, car il est déjà en rencontre avec le député Gustave. Nous réussissons à entrer dans son bureau. Il nous explique qu'il veut bien qu'on l'aide à monter un site Web pour son organisme, mais il veut surtout qu'on essaie de remonter un vieux cybercafé. Malheureusement, nous ne sommes pas des techniciens, et en nous rendant sur place avec le député, nous constatons surtout que les ordinateurs sont dépassés. 


Nous nous donnons rendez-vous à 8 h 30 le lendemain matin pour essayer de visiter un peu Kenscoff...

Jour 5 - Ça blogue à Kenscoff!

En cette quatrième journée de formation, plusieurs équipes ont enfin réussi à ouvrir leur blogue, malgré plusieurs difficultés. En effet, en plus des problèmes de signaux ou de pannes électriques, il y a eu aussi des problèmes avec blogger, le système gratuit de Google qui permet de les ouvrir. Il semble que les demandes en provenance d'Haïti soient surveillées, allez savoir pourquoi?


Sinon, on a aussi eu à faire face à une inondation dans notre chambre. Pas à cause de la pluie abondante qui tombe pratiquement 18 heures sur 24, mais d'une personne qui a pris sa douche pendant au moins 30 minutes (à noter que malgré les nombreuses pannes, on a maintenant de l'eau chaude). Andréanne, qui a découvert la chambre inondée, était furieuse : Comment peut-on, dans un pays si pauvre, gaspiller ainsi de l'eau et de l'énergie, s'écria-t-elle en remontant sur la terrasse alors que la formation de l'après-midi allait commencer. Elle a bien raison...


Finalement, les groupes de l'après-midi ont eu moins de chance que ceux du matin, puisque la plupart n'ont finalement pas réussi à ouvrir leur blogue. On se reprendra lundi, dans une école pas très loin, inaccessible cette semaine, mais qu'on nous dit bien branchée.

Après la formation, où j'ai craint un moment que le fil d'alimentation de l'ordinateur, mouillé par l'eau sur la terrasse, ait rendu l'âme (ce qui n'est finalement pas le cas puisque vous pouvez me lire), j'ai demandé à rencontrer le Père Cico. Je voulais entre autres discuter de ses attentes vis-à-vis Andréanne et moi. Avant le départ, on m'avait dit que l'Afe Nèg Combite avait besoin d'un site Web pour intéresser les babyboomers à venir donner de leur temps ici, à Kenscoff. Et là, je me suis retrouvé à faire de la formation auprès d'une cinquantaine de jeunes Haïtiens pour qu'ils apprennent à mieux communiquer sur Internet et qu'ils apprivoisent potentiel des réseaux sociaux. Je voulais aussi parler d'argent : on m'a dit qu'on devait payer toutes nos dépenses d'hébergement et de repas, mais personne ne nous en avait parlé encore. Je me promène depuis le début avec un magot sur moi, n'ayant aucun moyen de mettre l'argent en sécurité dans une chambre qui ne ferme même pas à clé!

On fera donc un site Web et on continuera la formation des dux groupes la semaine prochaine. S'il y a quelqu'un qui pense qu'on est en vacances ici, à la pluie...

Je crois aussi qu'on se saisit pas très bien notre travail à l'association. Le Père Cico a demandé à l'un de ses nombreux assistants de nous faire visiter son cybercafé, pour voir si on pouvait faire quelque chose pour le rendre fonctionnel. Je lui explique que je suis un concepteur de contenus, pas un technicien, mais il insiste pour que j'aille voir.

On nous mène alors dans un local adjacent à l'hôtel, pour ainsi dire abandonné, avec une vingtaine de carcasses d'ordis empoussiérés, datant d'une quinzaine d'années. Rien à faire. J'explique à l'accompagnateur ainsi qu'au député Gustave, qui nous suit pas à pas, que le mieux à faire, c'est de tout effacer et de recommencer!  


Alors, si vous connaissez des âmes généreuses qui ont des ordis récents à donner pour un cybercafé de Kenscoff, faites-moi signe! 

Pour conclure... j'ai vu ce matin plusieurs sacs de légumes énormes déposés devant l'hôtel, puis des femmes qui s'affairaient à les rentrer en-dedans. J'ai compris plus tard à quoi tout cela servait : en sortant du bureau du Père Sico pour aller vers le cybercafé, par l'immense dortoir situé derrière l'hôtel, il y avait des dizaines de paniers de légumes. C'est pour distribuer, explique Michelle, la soeur du Père Occide Cico, dans les orphelinats. L'entraide est ici omniprésente.

jeudi 2 juin 2011

Jour 4 - Nouvelles rencontres

Étudiants concentrés sur l'ouverture de leur premier blog.
Le séminaire se poursuit tant bien que mal avec des pannes d'électricité successives, l'accès à l'Internet difficile... pas évident de parler des médias sociaux dans ces conditions. Enfin, les étudiants sont, malgré tout, bien patients et je leur donne un atelier sur l'art d'écrire un bon slogan. Du Cause toujours! de Publici-Terre au Yes we can d'Obama, en passant par le Just do it de Nike, je leur explique l'importance d'être précis et concis dans leurs communications.


Ce midi, de nouvelles personnes se présentent à l'hôtel. D'abord, le député Altesse Toussaint, de Saint-Marc, un collègue de notre député Gustave, qui est en visite dans la région. Après s'être adressé aux étudiants, il profite de l'heure du lunch pour m'inviter à me rendre dans sa communauté pour offrir un séminaire, plus court, aux jeunes de l'endroit. Je lui propose le dernier week-end de notre séjour, les 11 et 12 juin. Ça nous permettrait de visiter une autre région, un petit port de mer à l'Est de Port-au-Prince...


Puis, Michelle, la soeur du Père Cico, que nous n'avons pas encore rencontré même si nous sommes accueillis par son organisation, vient manger avec nous. Elle est mariée à un médecin et toute la famille vit à Miami. Elle vient aider son frère et s'occupe maintenant de nous, en remplacement de Mireille qui était là depuis lundi.

Michelle et son frère, le Père Occide Cico
Apparaît enfin le super héros de l'endroit, le Père Sico, Occide de son prénom. Il nous salue brièvement, mais retourne très rapidement à ses occupations et multiples rendez-vous. L'après-midi se déroule bien, quoique la pluie continue de tomber, de tomber, de tomber...